Intervention de Kevin
Crépin,
secrétaire général de l’union
départementale
CGT de la Somme,
au Comité confédéral national (CCN) de la
CGT,
mardi 28 janvier 2025
|
« (…) Je crois que notre
désaccord, il est cristallisé sur la proposition de premier paragraphe dans le texte soumis au vote du CCN. «Nous avons obtenu du gouvernement qu’il rouvre des négociations.» Mais c’est l’inverse,
les camarades ! C’est le gouvernement qui a besoin de nous, qui cherche notre collaboration pour chercher à se maintenir et poursuivre la même politique ! Le cap, on le connaît : faire une nouvelle
réforme cadrée sur le fait qu’il n’y aura pas d'abrogation et qu’on doit collaborer pour "réduire le déficit public", continuer les attaques.
C’est le problème de Bayrou. Vous avez entendu Bayrou hier sur LCI
?
C'est la caution de A à Z de
toute la politique raciste de Retailleau. C'est pas Retailleau seul. C'est un gouvernement qui tolère un élément ouvertement fascisant en son sein, qui mène une politique absolument dégueulasse
envers les immigrés, qui dit qu’il y a la théorie du « grand remplacement », puisqu’il y aurait... Quelle est l'expression qu'il a utilisée ? Une « submersion migratoire ». La
France est face à une « submersion migratoire »…
Et c'est avec ces gens-là, les
camarades, qu'on va discuter ?
Il me semble que la CGT a fait un
honneur de sa position sur l'extrême droite.
Alors comment on peut aller
discuter avec ces gens-là ?
On a eu un premier débat sur la
mise en place du conclave. On avait dit effectivement qu'on y allait.
Ça a été dit lors du CCN en visio
: Il y a de nombreux orgas qui ont voté pour la participation avec l'argument : « On y va, on dépose la revendication d’abrogation, et on claquera la porte parce qu'on sait qu'il n'y a rien
à obtenir. »
Faisons-le, le point d'étape
mentionné au précédent CCN. Parce que Bayrou, il a quand même clarifié les choses entre temps.
On a vu ce que ça donne. Il n'y a
aucune surprise. Ce conclave, il a changé de nom,
mais il ne change pas de contenu.
Il a pour but d'accoucher d'une nouvelle réforme.
Il a pour but de continuer les
attaques. Il a pour but de permettre à Bayrou de se maintenir en ayant notre caution, en ayant notre collaboration. Qu'est-ce qu'on fait ? On continue ?
Parce que, par ailleurs, les
rares acquis, ça a été dit dans le rapport introductif, qu’on a obtenus, c’est la censure du gouvernement qui l’a permis.
La vérité des prix, on la
connaît.
De ce point de vue, l'axe de la
résolution me paraît hors sol.
La CGT a obtenu, elle a obtenu,
elle a obtenu... Les camarades, c'est un manque total de lucidité. On n'a rien obtenu.
Bayrou a besoin de nous pour
poursuivre la même politique et même l’amplifier.
Écoutez, les dingueries racistes
qu'on entend ne sont pas tolérables.
Et je crois qu'il faut qu'on tape
du point sur la table très nettement là-dessus. Et sur tout le reste. Nouvelle saignée dans le PLFSS. Nouvelle saignée dans le budget de l'État.
Les 4000 suppressions de postes
d'enseignants dont il n'était soi-disant plus question, eh bien, elles reviennent ! Et hier, ils nous annoncent qu’il faut faciliter le licenciement des
fonctionnaires.
Bon, et on voudrait entretenir
l'illusion que ces gens-là sont en train de négocier quoi que ce soit ?
Vous savez, peut-être qu'il y a
un microclimat dans la Somme, mais nos camarades, ce qu'ils y voient, ce qu’ils disent, c'est : « on n'est pas en train de glisser pour devenir la béquille du gouvernement,
là ? ».
Alors, puisqu'on sait qu'on ne va
rien obtenir, si on a une caractérisation nette du fait que ces attaques, que ce budget, que cette dérive raciste, nous ne l'acceptons pas, nous n'acceptons pas de discuter avec Retailleau, nous
n'acceptons pas de discuter avec Bayrou, puisqu’il a été clair, sur le fait qu'il n'y aura pas d'abrogation de la réforme des retraites.
Et nous, on maintient notre cap :
les revendications. On annonce qu'on claque la porte. Je crois que c'est important que le CCN, comme ça a été annoncé lors du précédent CCN en visio, puisse à nouveau se prononcer sur cette question
à la lumière de tous ces éléments.
Alors nous, on va faire un
amendement, c'est «la CGT, constatant que la concertation sur la retraite est un cadre totalement frelaté, qui ne nous permet pas d'obtenir notre revendication d'abrogation de la réforme des
retraites, décide d'en sortir immédiatement et de claquer la porte.»
Merci. »
cgt80.com, le 28/01/2024
L’UCR a décidé, avec les USR et UFR, d’engager une campagne sur le droit à la santé
et l’accès aux soins pour toutes et tous les retraité·es.
Depuis des décennies, les gouvernements successifs ont fait le choix de politiques
publiques basées sur la baisse du coût du travail, la rentabilité, la réduction des dépenses publiques et l’introduction d’une logique de marchandisation de la santé.
Celles-ci visent à rendre les citoyen·nes dont les retraité·es responsables de leur
santé comme si elle était un bien de consommation.
Le document ci-dessous contient des données officielles très récentes de l’état qui
prouvent bien un financement provenant de nos cotisations et taxes idoines et non un trou dans la raquette.
Bien au-delà des retraités, il nous concerne tous-tes car il rétablit les vérités
inverses aux prêches des médias.
Et n’oublions pas que plus l’on rapproche de l’âge de la retraite, plus il s’éloigne
… merci les politiques !
La pire des vérités pour tous-tes c’est que nous sommes des vieux/vielles en
devenir.
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