Gabriel Attal continue de faire

les poches des salarié-es plutôt que de s’attaquer au capital

 

Confronté à l’échec de la politique économique à l’œuvre depuis 2017, le Premier ministre a annoncé une série de mesures à la télévision.

 

Interrogé sur l’impôt, notamment pour les plus riches et pour les grosses entreprises aux profits et dividendes exponentiels, il est resté évasif.

 

Par contre, il a été fort concret pour annoncer de nouvelles baisses drastiques des droits aux allocations chômage. À peine quatre mois après la conclusion d’un accord régressif, le gouvernement veut imposer une nouvelle négociation, prévoyant des baisses de droits supplémentaires :

 

  • hausse du seuil d’accès aux allocations chômage qui pénaliserait notamment les jeunes multipliant les CDD ;
  • baisse de 18 à 12 mois de la durée maximale d’indemnisation (soit une baisse de moitié au total) ;
  • dégressivité des allocations ;
  • report de 2 ans des bornes d’âge permettant des droits plus longs pour les seniors.

 

La CGT constate que pour la 5ème fois depuis 2018, le gouvernement s’acharne avec les mêmes mensonges sur les « difficultés de recrutement », alors que 6,2 millions de personnes sont inscrites à France Travail et qu’aucun emploi n’a jamais été créé par une baisse des droits.

 

Par ailleurs, le Premier ministre s’est exprimé sur la « desmicardisation », sans pour autant remettre en cause les exonérations considérables de cotisations dites patronales et sans rien proposer pour favoriser l’augmentation des salaires. À l’occasion de la journée d’actions du 4 avril, la CGT continue de revendiquer l’échelle mobile des salaires pour les indexer sur le Smic et sur les prix.

 

Gabriel Attal a aussi fait part de son « émotion » concernant les accidents du travail, notamment les deux morts par jour au travail. Il oublie pourtant de préciser que ce chiffre a explosé depuis 2019 avec la suppression des CHSCT qui constituaient pourtant un outil essentiel dans la prévention des risques professionnels et pour la sécurité et la santé des salariées. Il n’a pris aucun engagement pour, enfin, débloquer les moyens budgétaires exigés par l’ANI unanimement signé en mai 2023, pour développer la prévention indispensable ou pour faire fonctionner les organismes de prévention, notamment la branche ATMP et l’Institut National de Recherche et de Sécurité.

 

En conséquence, la CGT mettra tout en œuvre pour mobiliser les travailleures et combattre cette politique violente socialement et absurde économiquement.

 

Montreuil, le 28 mars 202

Une loi « bien vieillir »

qui ne règle rien

 

Énième coquille vide, la loi « bien vieillir » votée le 20 mars dernier, à l’Assemblée nationale, déçoit par son manque d’ambition. La prise en charge et la prévention de la perte d’autonomie étaient pourtant une des promesses de campagne de la première élection d’Emmanuel Macron, avec des mesures d’autant plus attendues dans le sillage du scandale Orpea et l’épidémie de coronavirus.

 

Entre l’instauration d’un Service Public Départemental de l’Autonomie sans réels moyens alloués, quelques maigres mesures en faveur des résidents d’Ehpad ou encore des remaniements symboliques pour le secteur de l’aide à domicile, la loi n’est finalement qu’un préambule timide pour une future loi « Grand âge » qui risque d’être tout aussi décevante. Rien sur les salaires, sur les conditions de travail, sur les statuts et les garanties collectives pour ces métiers à prédominance féminine. Or, la CGT le martèle : il est nécessaire de revaloriser ces métiers du lien et du soin en allouant 3% du PIB (80 milliards d’euros) à ce secteur et au moins 300 000 nouvelles embauches pour faire face aux inégalités les plus immédiates.

 

Mêmes interrogations concernant la stratégie nationale de lutte contre les maltraitances visant les personnes handicapées ou âgées, annoncée par la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, ce lundi 25 mars. Si l’on peut, en effet, saluer que l’État prenne ses responsabilités de contrôle sur plus de 9 200 établissements accueillant des personnes handicapées d’ici 2030, on peut également s’interroger sur sa responsabilité en termes de moyens alloués pour ces mêmes établissements.

 

Dit autrement, le contrôle est une chose, combattre la maltraitance à la racine en est une autre. L’État est ici juge et partie dans ces institutions dépendant de lui ou de ses partenaires. Contrôler sans proposer des nouveaux moyens, sans plan de recrutements ou de formations, sans réfléchir à l’organisation du travail, aux droits des usageres, n’amènera que plus de pressions sur des personnels déjà bien malmené.es.

 

Une énième déception d’autant plus forte que cette stratégie se base sur les travaux des États Généraux de la maltraitance dont la proposition d’un ratio minimal d’encadrement (effectifs de l’établissement/nombre de résidentes ou usageres) n’a pas été retenue par le gouvernement ... et où les suppressions d’emplois se multiplient dans de nombreux EHPAD qui en manquent pourtant cruellement.

 

Cela revient à rejeter la responsabilité de tous les maux du médico-social sur ses travailleures, à l’heure même où ces dernieres se mobilisent pour leurs conditions de travail et pour l’amélioration de la prise en charge des usageres, comme à l’Ehpad Arc-en-Ciel de Bezons. Rappelons qu’il aura fallu 18 jours de grève pour que les personnels de cet Ehpad gagnent sur leurs revendications de formation, de revenus et de remplacement des effectifs et sur l’amélioration de la prise en charge des résidentes par la mise en place d’un véritable projet d’établissement, piloté avec les soignantes, les familles et la direction.

 

C’est pour aller dans ce sens que la CGT revendique la sortie des Ehpad de ce système marchand et financiarisé et la création d’un véritable Service Public de l’Autonomie, regroupant et intégrant l’ensemble des structures et des personnels à domicile ou en établissement.

 

C’est aussi pourquoi les salarié·es du secteur social et médico-social sont appelé·es à manifester le 4 avril prochain. Ils exigent des moyens à la hauteur des besoins de la population et du fonctionnement des établissements par l’augmentation du financement permettant la reconnaissance de leur métier et l’ouverture de places et de lits.

 

Montreuil, le 28 mars 2024

mis en ligne 21/03/2024

5 mois après la conférence sociale :

Au ministère, toujours rien sur les salaires !

 

 

Ce lundi 18 mars et pour la deuxième fois depuis décembre, le ministère du Travail a convié les organisations syndicales et patronales à une rencontre pour la mise en place d’un « Haut Conseil des Rémunérations de l’Emploi et de la Productivité », de manière unilatérale et sans autre point d’étape annoncé.

 

La CGT a rappelé que les salaires réels sont en recul (moins 5 % entre 2020 et 2023, selon la Dares) et qu’il y a plus de 3 millions de salarié·es au Smic, soit près de 20%, un record depuis que celui-ci existe avec un écart entre le salaire médian et le Smic qui n’a jamais été aussi faible. Face à cela, le gouvernement se contente de créer une nouvelle instance qui n’oblige en rien les entreprises ou les branches professionnelles à augmenter les salaires, ce qui ne solutionnera pas la question essentielle : les salarié·es n’arrivent pas à vivre de leur travail.

Sans que le calendrier n’ait pu, lui aussi, être discuté, la première réunion de mise en place aura lieu le 28 mars, avec visiblement la présidence attribuée aux représentant·es des directions d’entreprise puisque c’est la DRH du groupe La Poste qui semble avoir été choisie.

 

Une mission supplémentaire serait attribuée au groupe d’expert·es de la « non-augmentation » du Smic puisque son président y siègerait en tant que personnalité qualifiée. La CGT réitère sa demande de suppression de ce groupe et de confier ses missions à cette nouvelle instance dans laquelle siègeront les organisations syndicales représentant les salarié·es.

 

Plutôt qu’un « Haut conseil des Rémunérations de l’Emploi et de la Productivité », la CGT avait proposé, dès la conférence sociale, la création d’un Conseil d’orientation des salaires (COS), pluraliste, inspiré du Conseil d'Orientation des Retraites (COR), avec une présidence tournante des organisations syndicales et patronales. Il traiterait notamment des minima de branches et du rapport sur le Smic, aujourd'hui dévolu au groupe d’expert·es de la « non-augmentation du SMIC» Ce COS pourrait ainsi mesurer le caractère indispensable du Smic dans notre économie, alors que plus de 55% du PIB de la France est lié à la consommation.

  

Contre la récession, augmenter les salaires, c’est relancer l’économie.

 

La CGT propose :

 

  • L’augmentation du Smic à 2000 euros bruts pour un temps plein (comme le préconisent aussi les organisations de lutte contre la pauvreté) ;
  • L’indexation de tous les minima et différents niveaux de branches sur le Smic, pour que les salarié·es ne perdent plus en niveau de vie, et la conditionnalité des aides publiques aux entreprises.

 

Le Smic est attaqué parce que c’est le dernier outil de protection des salariées et qu’il leur garantit un minimum salarial. Le problème, ce n’est pas que le Smic soit indexé sur les prix mais que tous les autres salaires ne le soient pas, ce qui permettrait de préserver le niveau de vie des salarié·es et d’envisager de l’améliorer par la négociation de branches et d’entreprises.

 

Montreuil, le 20 mars 2024

Des parlementaires ont multiplié, ces derniers mois, les propositions de loi visant à amener les banques commerciales à financer des activités d’armement à partir de l’épargne populaire (Livret A et Livret de développement durable et solidaire – LDDS).

Deux propositions de loi seront débattues, l’une au Sénat le 5 mars prochain et l’autre à l’Assemblée nationale le 14 mars 2024 …

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Reste à charge sur l’utilisation du CPF :

pour se former, les salariés devront payer !

 

Une fois de plus, le super ministère de l’Économie a annoncé une très mauvaise évolution du droit de chaque salariée pour accéder à la formation professionnelle.

 

Pour des raisons d’économies budgétaires, Bercy décide de mettre en place une participation forfaitaire à la charge du/de la salariéé qui souhaitera se former par le biais de son compte personnel de formation (soit un reste à charge équivalent à 10% du prix des formations).

 

Pour le ministre, cette mesure serait « juste » et « nécessaire ».

 

C’est tout le contraire puisqu’à n’en pas douter, elle pénalisera d’abord les salariées les plus fragiles, celles et ceux dont les salaires sont déjà insuffisants pour bien vivre. Ils seront les plus impactées, alors que ce sont celles et ceux qui ont le plus besoin de se former.

 

Il serait tout à fait possible de faire un autre choix : par exemple, en augmentant la contribution des entreprises au financement de la formation professionnelle. En effet, depuis 2014, le choix très contestable a été de diminuer cette contribution de 1,6% à 1% de la masse salariale, privant d’autant le financement de la formation professionnelle.

 

Une fois de plus, ce gouvernement annonce une mesure sans la moindre concertation avec les organisations syndicales qui ne seront contactées uniquement pour discuter des modalités de mise en œuvre !

 

Une fois de plus, la seule solution de ce gouvernement, c’est de restreindre les droits des salariées et, particulièrement, ceux des plus précaires. C’est inadmissible !

 

Pour la CGT, rétablir un réel droit à la formation professionnelle qualifiante implique de revoir et d’accroître son financement et de la sortir de la marchandisation promue par la loi de 2018.

 

Montreuil, le 20 février 2024

 

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Nous, jeunes militants du 21° siècle, devons connaitre les actions de nos anciens. Sans leur courage, il n’y aurait jamais eu ni CGT, ni conquêtes sociales.

Lors d’une opération de rangement à l’Union Départementale, nous avons découvert un livre édité par  nos aînés et qui mérite d’être publié avec nos moyens modernes.

À l’heure où le président MACRON s’apprête par ordonnances à réduire les salariés aux conditions de vie et de travail du 19° siècle, transmettre ce témoignage est une absolue nécessité et une marque de respect pour tous les anciens cégétistes de la Somme.

Nous nous devons d’écrire la suite et de faire perdurer cet ouvrage !

 

Hervé CAMBRAY

webmaster UD CGT 80

le 04 août 2017

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